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quinta-feira, 9 de dezembro de 2010

WikiLeaks : le pouvoir et la drogue font bon ménage au Mozambique

Armando Guebuza, 67 ans, président du Mozambique, surnommé "M. Gue-Business", est considéré comme l'homme le plus riche du pays, présent aussi bien dans le secteur bancaire et les médias que le bâtiment, la pêche ou encore l'import-export.AP/Ferhat Momade
Brusquement à l'été 2009, les affaires de Castro Serafim, le maire de la ville de Nampula, se sont écroulées. "Il était particulièrement irrité", rapporte le chargé d'affaires de l'ambassade américaine au Mozambique, dans un télégramme diplomatique obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde.
La raison de cette colère ? "Ghulam Rassul Moti, trafiquant de haschich et d'héroïne dans le nord du Mozambique depuis 1993 au moins, a considérablement réduit le montant de ses pots-de-vin aux élus locaux pour les verser directement aux dirigeants du Frelimo (le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975)", indique le chargé d'affaires.
"PAS TOUT À FAIT UN NARCO-ÉTAT CORROMPU, MAIS..."
Les déboires de Castro Serafim illustrent un phénomène autrement plus inquiétant. Après la Guinée-Bissau, le Mozambique est devenu "la deuxième place africaine la plus active pour le transit des narcotiques", écrit le diplomate."Pas tout à fait un narco-Etat corrompu, mais la tendance est inquiétante."
Le trafic de drogue repose sur deux grands réseaux tenus par deux Mozambicains d'ascendance sud-est asiatique –Mohamed Bachir Suleiman dit "MBS" et Ghulam Rassul Moti – dont les activités auraient été impossibles sans des complicités au plus haut niveau de l'Etat.
"MBS a des liens directs avec le président Armando Guebuza et l'ancien président Joaquim Chissano", peut-on lire dans un câble daté du 28 septembre 2009. "MBS a grandement contribué à remplir les coffres du Frelimo, et a fourni un soutien financier significatif aux campagnes électorales" des deux hommes politiques, ajoute-t-il. Le 1er juin, le Trésor américain a gelé les avoirs aux Etats-Unis de trois sociétés appartenant à MBS pour leur activité dans le trafic de drogue.
POTS-DE-VIN À LA POLICE, AUX SERVICES D'IMMIGRATION, ETC...
Pour appuyer ses accusations le diplomate explique que "la gestion du port de Nacala, tristement célèbre pour permettre le transbordement de la drogue en provenance du sud-est asiatique, a été récemment attribuée à Celso Correira, PDG de la société Insitec, une société écran du [président] Guebuza. Les trafiquants d'une façon routinière, versent des pots-de-vin à la police, aux services d'immigration et aux douaniers pour s'assurer que la drogue entre librement dans le pays."
La cocaïne arrive "par avion à Maputo depuis le Brésil". Le haschich, le mandrax et l'héroïne empruntent la voie maritime. Ces "drogues viennent du Pakistan, d'Afghanistan et d'Inde", détaille un autre télégramme en date du 17 novembre 2009. Les marchandises alimentent ensuite le marché sud-africain, ou prennent la direction de l'Europe.
Une autre source de préoccupation concerne le blanchiment d'argent. L'ambassade américaine de Maputo s'inquiète ainsi d'une nouvelle législation sur les casinos, plus laxiste, signée en janvier 2009 par le président Guebuza. "La loi abaissera effectivement les barrières pour les narcotrafiquants qui cherchent à blanchir leurs fonds."

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